Une mandibule fossilisée mise au jour dans les Pyrénées-Atlantiques en France appartient à une espèce d’amphicyonidés inconnue à ce jour, affirment des paléontologues associés au Musée d’histoire naturelle de Bâle, en Suisse.
Mieux connus sous le nom de chiens-ours», les amphicyonidés forment une famille éteinte de grands mammifères carnivores. Ces animaux étroitement apparentés aux canidés peuplaient une bonne partie de l’hémisphère Nord.
Apparus à l’éocène (il y a 36 millions d’années) et disparus au miocène moyen (il y a 7,5 millions d’années), ils représentent l’un des groupes de prédateurs les plus caractéristiques de l’ancienne faune européenne.
Les scientifiques ont été frappés par la dentition de la mâchoire inférieure.
L’équipe a nommé la bête Tartarocyon cazanavei, nom inspiré du personnage de Tartaro, un borgne géant de la mythologie basque.
La masse corporelle d’un Tartarocyon est estimée à 200 kg, ce qui en fait l’un des plus gros prédateurs qui vivaient sur le territoire européen au miocène.
Les découvertes de fossiles de vertébrés terrestres qui vivaient il y a 13 à 11 millions d’années dans le nord des Pyrénées sont très rares, note le communiqué. Cette découverte et la description de la mâchoire inférieure sont d’autant plus importantes. Elles offrent l’occasion de mieux comprendre l’évolution des chiens-ours européens dans le contexte environnemental de l’époque.»
Le détail de ces travaux est publié dans la revue PeerJ (en anglais).
