MISE à JOUR : Le Journal de Montréal rapportait, le 15 octobre, que des livres qui dénigrent la façon de vivre des femmes occidentales et vantent les valeurs islamiques ont été envoyés gratuitement à des bibliothèques de la plupart des régions du Québec par la Ligue islamique mondiale (LIM), un organisme basé à La Mecque en Arabie saoudite.
La LIM, dont le cheikh Saïd Fawaz est l’envoyé au Québec, était derrière le projet de tribunaux de la charia dénoncé par Fatima Houda-Pépin en 2005.
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Comme l’expliquait Fatima Houda-Pépin, plusieurs imams des plus grandes mosquées au Québec ont été formés à l’étranger. Souvent, ils visent moins à aider les musulmans à s’intégrer à notre culture qu’à amener les Québécois à accommoder les valeurs qu’ils promeuvent.
Le New York Times a publié un article sur des documents diplomatiques saoudiens diffusés par Wikileaks et qui expliquent notamment le financement de l’exportation de la charia par l’Arabie saoudite.
Selon le NYT, qui a analysé plusieurs dizaines de milliers de documents :
Pendant des décennies, l’Arabie Saoudite a versé des milliards de pétrodollars à des organisations islamiques sympathisantes à travers le monde, pratiquant la diplomatie du carnet de chèques pour faire avancer son agenda.
[…]
Parmi ses initiatives récentes, l’Arabie a rémunéré des prédicateurs étrangers ; construit des mosquées, des écoles et des centres d’études ; et torpillé des fonctionnaires et des médias étrangers perçus comme une menace pour les visées du Royaume.
Les documents couvrent essentiellement la période de 2010 au début 2015. Ils documentent les activités de sensibilisation religieuse coordonnées par le Conseil suprême des Affaires islamiques, un organisme interministériel dissous par le roi Salman lors d’un remaniement effectué après son accession au trône cette année.
Le ministère des Affaires étrangères relayait les demandes de financement à des officiels à Riyad; le ministère de l’Intérieur et l’agence de renseignement approuvaient parfois les bénéficiaires potentiels après vérification; la Ligue islamique mondiale aidait à coordonner la stratégie; et les diplomates saoudiens supervisaient les projets à travers le monde. Ensemble, ces officiels identifiaient des leaders et des associations islamiques sympathiques à l’étranger, ils distribuaient des fonds et de la littérature produite en Arabie saoudite, ils formaient des prédicateurs et leur versaient un salaire pour travailler dans leurs pays.
L’Arabie saoudite investit depuis longtemps dans la formation de prédicateurs étrangers ; elle octroie des bourses à des étudiants musulmans étrangers pour leur permettre d’étudier la charia dans des universités saoudiennes.
Source: WikiLeaks Shows a Saudi Obsession With Iran, NY Times, 16 juillet 2015
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