Un Autochtone d’Amazonie a été assassiné alors qu’il tentait de protéger son territoire d’un groupe de bûcherons. Il s’agit du cinquième meurtre du genre à survenir au Brésil depuis six mois, selon la BBC.
Zezico Guajajara, de la communauté Guajajara, soutenait les efforts des Gardiens de la forêt, un groupe formé pour contrer la déforestation aux mains de bûcherons dans l’État de Marannao. Ancien enseignant, il est devenu la cinquième victime d’homicide en six mois parmi les siens.
Personne n’a encore été arrêté pour le meurtre de Zezico Guajajara. Cité par CNN, l’Association des peuples autochtones brésiliens estime que cet assasinat « est une évidence que la violence contre les peuples autochtones et leur vulnérabilité s’aggrave, en particulier pour ceux qui se battent pour défendre leurs territoires contre les envahisseurs ».
Le président montré du doigt
Le dictateur néolibéral du Brésil, Jair Bolsonaro, est critiqué de toutes parts pour ses politiques qui favorisent l’industrie forestière, au détriment de la protection de la forêt amazonienne et de ses habitants.
Le quotidien britannique The Guardian rapporte que la pandémie de COVID-19 complique la situation, qui devient d’autant plus préoccupante avec le retour prochain de la saison des feux de forêt, alors que de moins en moins d’officiels du gouvernement brésilien se rendent sur le terrain pour s’assurer du respect d’ententes visant à protéger la forêt.
Un premier Autochtone d’Amazonie a d’ailleurs reçu un diagnostic positif à la COVID-19 la semaine dernière. Pour se protéger de la pandémie, plusieurs communautés ont entrepris de s’isoler. Malgré tout, des ONG ont confié à The Guardian que ces peuples amazoniens doivent faire face à une croissance des opérations minières dans la forêt entraînée par la hausse du prix de l’or.
Avec les informations de BBC, CNN et The Guardian.
